Dhyana padma (lotus)
Situés à l’Ouest, derrière le bouddha
Vairocana, se trouvent le bouddha Amitabha (agrégat perception) et sa parèdre Pandaravasini
(élément feu). Leur corps est rouge et irradie d’une lumière de sagesse rouge.
L’Éveil
de cet aspect est la sagesse du discernement. La valeur de chacun est appréciée
et cela gagne en luminosité de part et d’autre. S’instaure une communication
fluide, sans arrière pensée, et une compassion joyeuse.
La distorsion (sct. klésha)
correspondante est le désir/attachement. Le désir est ni vertueux ni
non-vertueux. C’est l’intelligence du discernement qui permet un bon usage du
désir. Le manque de discernement introduit plus ou moins d’attachement dans nos
rapports au désir. Cet attachement consiste à projeter sur l’objet de désir la
caractéristique d’être en soi désirable. En somme, le désir dont le naturel est
d’être bienveillance et amour, se trouve perverti par l’attachement qui génère
le sentiment d’un manque à combler. Plus ou moins consciemment, l’attachement
attribue à son objet de désir la tâche de combler un manque. Ne pouvant pas
combler une illusion, tôt ou tard s’ensuivent la
déception, le dépit et le mécontentement qui peuvent virer en vanité et
dépression ou se transformer en reproche, aversion ou haine.
L’attachement
nous entraîne vers toujours plus de discrimination. Il est de plus en plus
difficile de tout simplement apprécier et donner, la seule préoccupation étant
d’attirer l’attention et de se satisfaire.
Puisque
l’orgueil/autosuffisance n’apporte pas une véritable quiétude, on consent un
rapport équitable et chaleureux à l’autre parce que la soif d’identité envisage
de nouvelles satisfactions possibles.
Contrairement
à la répulsion/aversion qui procède d’une désespérance du sens, le désir/attachement procède d’une espérance
de sens mais qui, dans un processus de compensation insatiable, va se traduire
par une inflation du sens dénaturant la confiance en idéalisation, l’amour en
passion, le respect en vénération, la gratitude en soumission etc.